Le port de Douala, poumon économique du Cameroun, enregistre aujourd’hui les plus longs retards parmi les grands ports d’Afrique de l’Ouest. Selon la plateforme spécialisée Gocomet, l’attente des navires y atteint désormais neuf jours, contre environ sept jours à Conakry (Guinée), Abidjan (Côte d’Ivoire) ou Lekki (Nigeria).

Plateforme incontournable, Douala concentre entre 75 % et 85 % du fret camerounais, mais aussi une large part des cargaisons destinées aux pays voisins de la Cemac, notamment le Tchad et la République centrafricaine. Si aucune explication officielle n’a encore été fournie, plusieurs facteurs permettent de comprendre cette saturation.

Dragage et pluies abondantes

L’une des difficultés majeures reste l’accès au port. Les navires doivent remonter le fleuve Wouri, une opération qui exige un dragage constant et des conditions de marée favorables pour l’accostage et le départ. Les fortes pluies qui s’abattent sur Douala compliquent davantage ces manœuvres.

À cela s’ajoute une hausse saisonnière d’activité. Le mois d’août correspond au démarrage des exportations ...

Selon les données de l’Office national du cacao et du café (ONCC), le Nigeria a été le premier importateur africain du cacao camerounais au cours de la saison 2024-2025, qui s’est achevée en juillet dernier. Concrètement, ce géant voisin a importé 2100 tonnes de fèves depuis le Cameroun, correspondant à 1,09% des exportations nationales.

« Le Nigeria a fortement accru les volumes importés de fèves d’origine Cameroun », souligne l’ONCC dans son rapport bilan de la campagne 2024-2025. Mais de façon plus globale, le continent noir reste le parent pauvre des exportations de fèves camerounaises au cours de la dernière campagne.

En effet, révèle l’ONCC, l’Afrique n’a capté que 1,13% des expéditions globales du cacao camerounais vers le marché international, dont 1,09% pour le Nigeria. Les cargaisons les plus importantes ont, comme à l’accoutumée, pris les destinations de l’Europe - 79,65% - et de l’Asie - 18,91% - apprend-on officiellement.

Le focus fait par l’ONCC sur le Nigeria dans son rapport de campagne n’est pas anodin. ...

Initialement fixée au 16 mai 2025, la date limite de réception des offres des prestataires pour la mise en place des plateformes pour la migration technologique avec le fractionnement des actions à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), est annoncée pour ce 29 août 2025. Selon le DG de la Bvmac, le marché financier unifié des pays de la Cemac, basé à Douala au Cameroun, cette longue prorogation fait suite « au constat d’un nombre insuffisant d’offres reçues dans les délais impartis, et vise à garantir une plus grande participation ainsi qu’une saine concurrence entre les différents prestataires ».

Pour l’heure, il est difficile de savoir si les prestataires ont finalement manifesté davantage d’intérêt pour le contrat proposé par la Bvmac, après la prorogation du délai initial de réception des offres. Mais, il demeure constant que la mise en place de plateformes intégrant le fractionnement des actions à la Bvmac, couplée à une digitalisation plus accrue des activités, marqueront un tournant décisif vers la dynamisation de ce marché financier.« Cette réforme représente pour nous un véritable enjeu majeur pour 2025 », soutient Louis Banga Ntolo, le DG ...

Les données compilées par l’Office national du cacao et du café (ONCC) au terme de la saison cacaoyère 2024-2025 au Cameroun révèlent que les prix d’achat des fèves à l’embarquement au port de Douala (prix FOB) ont oscillé entre 3808 FCFA le Kg et 7536 FCFA le Kg tout au long de la campagne. Selon les bassins de production du pays, les producteurs ont reçu un prix d’achat se situant entre 51,44% et 93,94% du prix FOB, souligne l’ONCC.

Ces chiffres témoignent d’une priorisation de la rémunération décente des producteurs, au détriment d’un accroissement des marges des exportateurs. Cette réponse des négociants locaux aux appels du gouvernement et de l’interprofession cacao-café à mieux rémunérer les producteurs, fait des cacaoculteurs en activité au Cameroun les mieux rémunérés au monde, aime rappeler le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

Ce membre du gouvernement anticipe d’ailleurs des prix aux producteurs camerounais oscillant entre 3200 et 5400 FCFA le Kg au cours de la campagne 2025-2026 courante. Une prévision stable, en comparaison avec la dernière saison cacaoyère, au cours ...

Les communes de Bourha, Fotokol, Kolofata et Mora, dans la région de l’Extrême-Nord, ont engrangé 1,55 milliard FCFA de recettes douanières au cours des exercices 2021-2024. Ces revenus découlent des protocoles d’accord conclus en janvier 2024 entre la direction générale des Douanes (DGD) et le ministère des Finances, en vue de l’implantation de centres de négoce dans ces localités frontalières.

Le 26 août 2025, à Maroua, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a signé avec les communes concernées la convention constitutive officialisant le fonctionnement de ces infrastructures. Les centres de négoce, définis comme des points uniques d’entrée et de sortie des marchandises, sont constitués de magasins ou d’aires de dédouanement mis en place dans le cadre d’un partenariat entre la Douane et les collectivités territoriales. Ils visent à promouvoir le commerce licite en renforçant l’organisation, la sécurisation et la régulation des flux transfrontaliers.

Inscrite dans la loi de finances 2011, la création de ces centres devait initialement contribuer à limiter les pertes liées à la fraude et à la contrebande, préjudiciables tant aux opérateurs économiques qu’à l’administration douanière. L’accord signé à Maroua consacre donc un dispositif présenté comme « gagnant-gagnant » : il ...