Bois : l’exploitation forestière recule au Cameroun dans un contexte de durcissement de la fiscalité
Selon le rapport sur les Comptes nationaux du Cameroun au 4è trimestre 2024, publié le 11 juillet 2025 par l’Institut national de la statistique (INS), les activités de sylviculture et d’exploitation forestière ont reculé au Cameroun en 2024 de 0,6% en glissement annuel. A l’échelle trimestrielle, le ralentissement de ces activités a été encore plus important (-1,7%) au cours des 3è et 4è trimestres de la même année, souligne l’INS.
Cette baisse des activités survient dans un contexte de surtaxation des exportations du bois dans le pays, en prélude à l’interdiction d’exporter les grumes à finaliser dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) en 2028 au plus tard.
En effet, pour préparer les exploitants forestiers à cette mesure, et les encourager à transformer localement, le gouvernement camerounais a fait exploser le droit de sortie des grumes entre 2017 et 2024. Cette taxe est passé de 17,5% de la valeur FOB de l’essence, à 75%. Selon les estimations du Groupement de la filière bois du Cameroun (GFBC), le droit de sortie des bois sciés (produits issus de la première transformation, NDLR) a également augmenté de 165% entre 2016 et 2023.