Créances : en 2024, la SRC n’a recouvré que 5 milliards sur 90 milliards FCFA de condamnations pécuniaires

1 month 3 weeks ago

La Société de recouvrement des créances du Cameroun (SRC) a enregistré en 2024 des résultats bien en deçà des attentes. Sur un total de 90,7 milliards FCFA de condamnations pécuniaires prononcées en faveur de l’État, l’entreprise publique n’a pu encaisser que 5,2 milliards FCFA, soit un taux de recouvrement de seulement 5,8 %. Il reste donc à récupérer près de 85,4 milliards FCFA.

Ces chiffres sont issus du rapport 2024 de la Commission nationale anti-corruption (Conac) sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun. Ils proviennent de 19 décisions de justice rendues par le Tribunal criminel spécial et la Cour suprême, portant sur des affaires impliquant plusieurs administrations et entreprises publiques.

Parmi les institutions concernées figurent notamment le ministère des Finances, le ministère de l’Économie, celui de la Justice, mais aussi des sociétés publiques telles que la Société nationale de raffinage (Sonara), le Port autonome de Douala, ou encore la Société immobilière du Cameroun (SIC).

Les montants en souffrance sont considérables : environ 11 milliards FCFA restent à recouvrer au profit du ministère des Finances, 26 milliards pour la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), 12 milliards auprès ...

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Cemac : face aux besoins, la BEAC porte pour la première fois son offre de liquidité aux banques à 600 milliards de FCFA

1 month 3 weeks ago

Le 26 août 2025, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), a effectué une offre de liquidité record de 600 milliards de FCFA aux banques commerciales de cette communauté. Mais, selon les résultats de cette opération d’injection de liquidité dans le circuit bancaire, les établissements de crédit n’ont capté qu’une enveloppe de 474 milliards de FCFA.

L’on peut cependant remarquer que l’augmentation de l’offre de la BEAC survient après l’expression par les banques commerciales de besoins dépassant parfois 500 milliards de FCFA. Alors que la banque centrale ne leur proposait que 430 milliards de FCFA au maximum.

L’explosion de la demande est observée depuis la baisse des taux directeurs décidée par la BEAC en mars 2025. En effet, après des augmentations successives depuis fin 2021, la banque centrale des pays de la Cemac a dû réduire son taux d’intérêt d’appel d’offres (TIAO) en mars 2025, desserrant ainsi l’étau autour du refinancement des banques au guichet de la BEAC.

Cette décision a pour conséquence une ruée des banques vers la liquidité de la ...

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Cacao : la transformation artisanale au Cameroun reste poussive, à seulement 82 tonnes lors de la saison 2024-2025

1 month 3 weeks ago

Au cours de la campagne cacaoyère 2024-2025, achevée le 15 juillet 2025, les unités de transformation artisanales en activité au Cameroun ont broyé 82,1 tonnes de fèves brutes, selon les données compilées par l’Office nationale du cacao et du café (ONCC). Ce chiffre correspond au volume broyé par les mêmes opérateurs pendant la saison 2020-2021, au cours de laquelle les broyages artisanaux avaient déjà chuté de 12,8 tonnes en glissement annuel.

Ces chiffres témoignent du peu de dynamisme des broyeurs artisanaux de fèves au Cameroun depuis des années. « Cette activité, au fil des campagnes, se caractérise par l’instabilité des opérateurs. L’absence des équipements techniques modernes constitue un handicap au respect des exigences normatives et qualitatives du marché », justifie l’ONCC.

Les performances poussives des transformateurs artisanaux sont cependant à l’opposée des avancées enregistrées dans la transformation industrielle. Pour la première fois, les volumes de fèves transformées localement ont franchi la barre de 100 000 tonnes au cours de la campagnes 2024-2025, selon l’ONCC. Cette performance est le fait de l’arrivée de nouveaux opérateurs sur le marché (Neo Industry, Africa Processing, Atlantic Cocoa) et l’augmentation des capacités des anciennes usines (Sic Cacaos).

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Décentralisation : la Banque mondiale alerte sur le faible décaissement du Prolog, financé à 189 milliards FCFA

1 month 3 weeks ago

Les performances du Projet de gouvernance locale et communautés résilientes (Prolog) inquiètent la Banque mondiale. Dans un aide-mémoire d’une mission d’appui menée au Cameroun du 7 au 10 juillet 2025, l’institution constate que le taux de décaissement reste bloqué à 8 %, très en deçà des prévisions. Sur un financement total de 189 milliards de FCFA, seuls 9 milliards ont été effectivement décaissés, alors que l’objectif fixé pour la fin de l’exercice était de 8 à 10 %. Le taux recommandé pour sécuriser la revue à mi-parcours, fin septembre, est de 20 à 25 %, soit 36 à 45 milliards FCFA.

Approuvé en septembre 2022 pour une durée de cinq ans, le Prolog n’a commencé sa mise en œuvre opérationnelle qu’en avril 2024. L’objectif est double : améliorer l’accès des communautés à des infrastructures socio-économiques de base résilientes au changement climatique et renforcer les capacités locales pour gérer efficacement les ressources et fournir des services publics. Mais à deux ans et demi de la date de clôture, les indicateurs du projet sont jugés insuffisants par la Banque mondiale.

Retards et blocages

Selon l’institution financière, la lenteur dans l’attribution des marchés a paralysé l’exécution. ...

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Industrialisation : le Cameroun devra accélérer à 5,5 % de croissance annuelle pour espérer son émergence en 2035

1 month 3 weeks ago

Dans son ouvrage « Le train de vie de l’État, comment les dépenses publiques influent sur l’ambition d’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 », l’économiste camerounais Narcisse Palissy Chassem Tchatchum dresse un bilan à mi-parcours de la Vision 2035. Directeur exécutif adjoint n°1 et chef de délégation du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) à Yaoundé, il constate un net recul sur le plan de l’industrialisation, pourtant deuxième pilier de cette stratégie nationale. S’appuyant sur des données de la Banque mondiale et ses propres calculs, il estime désormais que le Cameroun devra enregistrer une croissance industrielle de 5,5 % par an, soit plus du double de ce qui était initialement prévu, pour atteindre l’émergence en 2035.

L’objectif fixé en 2010 était ambitieux : faire passer la part de la valeur ajoutée manufacturière de 14,5 % du PIB à 19,7 % en 2024, puis à 25 % en 2035. Cet indicateur, qui mesure la richesse créée par les activités de transformation, devait servir de socle à la transformation structurelle du pays. Mais la réalité est tout autre : en 2024, cette part n’est pas en hausse, mais en baisse, à seulement 13,9 % du PIB. En clair, souligne Narcisse Chassem, la base industrielle ...

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