Epinglée par une enquête pour irrégularités foncières à Édéa, Socapalm réfute les accusations
Une enquête menée par Green Development Advocate (GDA), organisation de la société civile camerounaise fondée en 2009 par d’anciens responsables d’ONG, remet en cause la régularité de certaines concessions foncières attribuées à la Société Camerounaise de Palmeraies (Socapalm) à Édéa, dans la région du Littoral. Dense et documenté, le rapport scrute plusieurs années de gestion controversée du foncier, sur fond de privatisation opaque et de tensions persistantes avec les communautés riveraines.
Depuis 2023, les campagnes de renouvellement des plantations de palmiers à huile (replanting) engagées par la Socapalm ont ravivé les différends avec les populations d’Apouh A Ngog, Koukouhè, Onguè et Déhanè. Ces communautés dénoncent la confiscation de leurs terres ancestrales et des abus répétés de la part de l’agro-industrie. « Les besoins de terres pour le renouvellement et l’extension des plantations d’huile de palme (…) et les ambitions de survivance des communautés liées à leurs espaces coutumiers font l’objet d’affrontements récurrents », souligne le rapport du GDA.
L’étude identifie plusieurs irrégularités majeures dans l’occupation des terres, estimant que près de 1 000 hectares seraient concernés. Au cœur du dossier figure un arrêté préfectoral de mars 2021 attribuant 874 hectares de terres d’Apouh à ...