Epinglée par une enquête pour irrégularités foncières à Édéa, Socapalm réfute les accusations

4 days 20 hours ago

Une enquête menée par Green Development Advocate (GDA), organisation de la société civile camerounaise fondée en 2009 par d’anciens responsables d’ONG, remet en cause la régularité de certaines concessions foncières attribuées à la Société Camerounaise de Palmeraies (Socapalm) à Édéa, dans la région du Littoral. Dense et documenté, le rapport scrute plusieurs années de gestion controversée du foncier, sur fond de privatisation opaque et de tensions persistantes avec les communautés riveraines.

Depuis 2023, les campagnes de renouvellement des plantations de palmiers à huile (replanting) engagées par la Socapalm ont ravivé les différends avec les populations d’Apouh A Ngog, Koukouhè, Onguè et Déhanè. Ces communautés dénoncent la confiscation de leurs terres ancestrales et des abus répétés de la part de l’agro-industrie. « Les besoins de terres pour le renouvellement et l’extension des plantations d’huile de palme (…) et les ambitions de survivance des communautés liées à leurs espaces coutumiers font l’objet d’affrontements récurrents », souligne le rapport du GDA.

L’étude identifie plusieurs irrégularités majeures dans l’occupation des terres, estimant que près de 1 000 hectares seraient concernés. Au cœur du dossier figure un arrêté préfectoral de mars 2021 attribuant 874 hectares de terres d’Apouh à ...

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Banque : en baisse depuis 2024, les créances sur l’État du Cameroun repartent à la hausse en mai et juin 2025

4 days 21 hours ago

Après plusieurs mois de décrue, les créances nettes du secteur bancaire sur l’État du Cameroun repartent à la hausse. Selon le rapport du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) publié le 14 octobre 2025, elles se sont établies à 2 147,6 milliards de FCFA en mai et 2 087,8 milliards de FCFA en juin 2025, soit des augmentations respectives de 4,1 % et 5,3 % en glissement annuel.

Cette évolution marque la fin d’une tendance baissière entamée depuis juin 2024, à l’exception du mois de juillet 2024, qui avait connu une légère reprise de 3,4 %.

La BEAC explique cette remontée des créances par « la persistance des besoins de financement public et le succès des émissions de titres publics sur le marché sous-régional ». En d’autres termes, le Trésor public camerounais continue de solliciter le système bancaire local pour combler ses besoins de trésorerie, notamment à travers des emprunts directs ou l’émission d’obligations d’État.

Cette dynamique s’inscrit dans une tendance régionale : à fin juin 2025, la même progression est observée dans plusieurs autres pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et République centrafricaine).

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La BEAC fait exploser son offre de liquidité à 750 milliards de FCFA, mais les banques en redemandent

5 days 1 hour ago

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), a une nouvelle fois établi un record en portant son offre de liquidité hebdomadaire aux banques commerciales à 750 milliards de FCFA. C’était au cours d’une opération d’injection de liquidité dans le circuit bancaire de la Cemac, organisée le 14 octobre 2025.

Selon les résultats de l’opération, la demande des établissements de crédit a surclassé cette nouvelle  offre, en s’établissant à 786 milliards de FCFA. Cette demande avait déjà atteint 817 milliards de FCFA lors de l’opération d’injection de liquidité organisée le 7 octobre dernier.

L’intérêt de plus en plus prononcé des banques pour la liquidité de la banque centrale traduit un certain dynamisme sur le marché du crédit dans l’espace Cemac, en cette période de rentrées scolaire et universitaire, dont le corollaire est la distribution des crédits scolaires. 

En effet, selon les banquiers, le recours au refinancement au guichet de la BEAC se fait généralement lorsque la demande de crédit des agents économiques dépasse les disponibilités des banques commerciales. Face à l’appétit des banques, la BEAC a été amenée à augmenter progressivement ...

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Pour préparer son départ du Cameroun, Globeleq négocie la cession de ses actifs de Kribi et Dibamba à des acteurs locaux

5 days 2 hours ago

Le producteur indépendant d’électricité Globeleq, exploitant les centrales à gaz de Kribi (216 MW) et à fioul de Dibamba (88 MW), s’apprête à se retirer du Cameroun, onze ans après son implantation dans le pays. Le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a abordé le sujet lors de l’atelier national sur le Compact énergétique du Cameroun, tenu le 10 septembre 2025 à Yaoundé. En sa qualité de président du conseil d’administration de la Kribi Power Development Company (KPDC) et de la Dibamba Power Development Company (DPDC) — deux des trois filiales du portefeuille Globeleq au Cameroun—, le Minee a confirmé l’existence de discussions en cours pour un transfert progressif des actifs à des acteurs locaux.

Selon des sources proches du dossier, ces négociations portent sur des engagements d’investissement massifs à consentir par les futurs repreneurs, afin d’assurer la continuité et la performance du parc énergétique national. Une note interne signée par Frédéric Didier Mvondo, patron de Globeleq Cameroon, et adressée à ses collaborateurs, confirme que le groupe britannique a engagé des discussions avec plusieurs acteurs locaux pour la ...

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Bvmac : confiants, les investisseurs sécurisent les actions Socapalm et Safacam malgré la demande des acheteurs

5 days 4 hours ago

La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), basée à Douala, a enregistré une séance blanche le 13 octobre 2025. Selon le bulletin officiel de la cote (BOC), des ordres d’achat et de vente ont bien été déposés, mais aucune transaction n’a été conclue au cours de la journée.

En détail, 202 actions de la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm) et 74 actions de la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam) ont été demandées par les investisseurs. Cependant, les détenteurs de ces titres n’ont pas souhaité s’en défaire, un comportement interprété comme un signe de confiance dans la solidité et la rentabilité de ces valeurs.

Cette prudence s’explique par la position dominante de Socapalm et Safacam, deux filiales du groupe luxembourgeois Socfin, dans la filière nationale de l’huile de palme et du caoutchouc. Les deux entreprises demeurent les leaders d’un secteur hautement stratégique pour l’économie camerounaise.

Leur production d’« or rouge », comme on désigne l’huile de palme, reste intégralement absorbée par les industries ...

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