Le Cameroun mise sur le manioc pour profiter du marché de la Zlecaf et réduire ses importations de blé

4 weeks ago

Le Cameroun se tourne vers le manioc comme culture stratégique pour réduire sa forte dépendance vis-à-vis du blé importé et saisir les nouvelles opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Les autorités espèrent que la promotion de la farine à base de manioc renforcera non seulement la sécurité alimentaire, mais stimulera aussi l’entrepreneuriat féminin dans l’agro-industrie.

Le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) pilote déjà des initiatives de soutien aux femmes dans les chaînes de valeur du manioc. Selon les responsables, le programme entre désormais dans une nouvelle phase, avec le projet de mise en place de pôles agro-industriels dans les principaux bassins de production. Ces pôles doivent offrir des terres agricoles, des champs de multiplication de semences, de petites unités de transformation et des formations destinées aux coopératives féminines.

Bien que les projections officielles soient ambitieuses — jusqu’à 20 pôles prévus dans le pays — seuls quelques-uns sont pour l’instant opérationnels. Un projet pilote à Mbangassina, dans la région du Centre, a ...

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Industrie cinématographique : le défi de la rentabilité freine l’engouement des banques

4 weeks ago

Au festival de cinéma Écrans Noirs de Yaoundé, banquiers et responsables culturels se sont réunis pour aborder une question qui hante depuis longtemps l’industrie cinématographique camerounaise : comment transformer l’ambition créative en projets attractifs pour les investisseurs. La Société Commerciale de Banque Cameroun (SCB), filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank, a rappelé aux cinéastes que la passion seule ne suffit pas pour obtenir des lignes de crédit.

« Ce que nous attendons, ce sont des projets financièrement viables, avec des échéanciers de remboursement et des délais de rentabilité », a déclaré un représentant de la SCB lors d’un panel présidé par le directeur du festival, Bassek Ba Kobhio. Pour illustrer son propos, la banque a cité l’exemple d’un budget de film de 300 millions FCFA (environ 480 000 dollars). Dans un tel cas, les producteurs doivent présenter un plan d’affaires détaillé montrant les sources de revenus, le calendrier de récupération des investissements et les modalités de remboursement.

Le Cameroun ne dispose pas d’un fonds national dédié à la production cinématographique. Le ministère des Arts et de la ...

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Electricité : l’Arsel prépare un audit du projet hydroélectrique de Nachtigal

4 weeks ago

Selon les informations d’Investir au Cameroun, le régulateur du secteur de l’électricité au Cameroun s’apprête à recruter un bureau d’études chargé d’élaborer le dossier de consultation relatif à l’audit des coûts de développement et de construction du projet hydroélectrique de Nachtigal (NHPC), l’un des investissements énergétiques les plus importants du pays.

Les prestations attendues comprennent la collecte des données disponibles, la définition de l’approche générale d’audit, l’identification des points clés et des sujets majeurs de la mission, ainsi que l’organisation générale de l’audit. Le bureau retenu devra également définir la composition de l’équipe type qui accompagnera le régulateur dans la conduite de l’audit et en établir le coût global estimatif. Enfin, il sera chargé de monter le dossier complet de consultation en vue du recrutement du consultant qui mènera effectivement l’audit des coûts du projet.

Le coût prévisionnel de la prestation est estimé à quarante millions FCFA. « La participation au présent appel d’offres est ouverte aux entreprises camerounaises justifiant des capacités techniques et financières ainsi que des expériences requises pour la réalisation des ...

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BILAN 2018-2025 - Exportations et intégration régionale : le commerce extérieur reprend son souffle

4 weeks ago

Le Cameroun, carrefour économique de l’Afrique centrale, a poursuivi entre 2018 et 2025 une stratégie claire : moderniser ses infrastructures, densifier ses réseaux régionaux et diversifier ses ventes à l’export. Dans le même temps, son déficit commercial – longtemps supérieur à 5 % du PIB – s’est progressivement contracté pour se stabiliser autour de 4 % en 2023-2024, ouvrant la voie à une trajectoire plus équilibrée. L’appartenance à la CEMAC et l’entrée en phase expérimentale de la ZLECAf ont servi de catalyseurs. Au fil des années, elles ont accompagné la mise en service d’équipements portuaires, routiers et logistiques destinés à absorber la croissance des flux.

Cacao : les rendements progressent en moyenne de 6 % par an depuis 2018.

Le port en eau profonde de Kribi, entré en service en mars 2018, constitue l’épine dorsale de cette dynamique. En 2024, son trafic conteneurs a atteint 1,2 million EVP, plaçant le terminal parmi les plus actifs du golfe de Guinée et offrant aux pays enclavés du bassin centre-africain un accès maritime direct. Les exportations traditionnelles ont suivi des trajectoires contrastées.

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Bananes : la CDC exporte toujours 2 fois moins qu’avant la crise anglophone, malgré les perfusions financières de l’Etat

4 weeks ago

Selon les données compilées par l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), la Cameroon Development Corporation (CDC), l’agro-industriel public qui exploite les plantations de bananes, d’hévéa et de palmiers à huile dans les régions du Sud-Ouest et du Littoral a exporté 23 416 tonnes de bananes en sept mois au cours de l’année 2025. Ces ventes de bananes à l’international représentent moins de la moitié des cargaisons exportées par ce producteur de bananes en 2015, soit un an avant le déclenchement des revendications séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, dont la CDC continue de payer un lourd tribut.

En effet, les données de l’Assobacam révèlent qu’en sept mois au cours de l’année 2015, la CDC a expédié au total 57 630 tonnes de bananes vers le marché international. Deuxième employeur au Cameroun après l’administration publique, cette société d’Etat affichait même des exportations de bananes de 61 010 tonnes sur la même période en 2016 - soit pratiquement trois fois plus qu’en 2025 - année du début des hostilités dans les deux régions anglophones du Cameroun entre les sécessionnistes et l’armée régulière.

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