Le Cameroun mise sur le manioc pour profiter du marché de la Zlecaf et réduire ses importations de blé
Le Cameroun se tourne vers le manioc comme culture stratégique pour réduire sa forte dépendance vis-à-vis du blé importé et saisir les nouvelles opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Les autorités espèrent que la promotion de la farine à base de manioc renforcera non seulement la sécurité alimentaire, mais stimulera aussi l’entrepreneuriat féminin dans l’agro-industrie.
Le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa) pilote déjà des initiatives de soutien aux femmes dans les chaînes de valeur du manioc. Selon les responsables, le programme entre désormais dans une nouvelle phase, avec le projet de mise en place de pôles agro-industriels dans les principaux bassins de production. Ces pôles doivent offrir des terres agricoles, des champs de multiplication de semences, de petites unités de transformation et des formations destinées aux coopératives féminines.
Bien que les projections officielles soient ambitieuses — jusqu’à 20 pôles prévus dans le pays — seuls quelques-uns sont pour l’instant opérationnels. Un projet pilote à Mbangassina, dans la région du Centre, a ...